A quoi vous jouez en ce moment?

Ok, je vais répondre (un peu en retard, je l’avoue) aux différentes remarques que j’ai eues concernant ma manière de critiquer les jeux.


Avant tout, je vais le rappeler une autre fois : ce que je poste ce n’est pas la vérité universelle. Ce sont mes avis, point. Quoi ? Je ne mets pas à chaque début de rédaction mes opinions  « Je pense que », « A mon humble avis », ou encore « Excusez-moi d’aller à l’encontre de votre pensée, cher Monsieur, vous m’en voyez contrit, mais même si je subodore que mon avis puisse aller à l’encontre du vôtre j’ai cela dit très envie de le rédiger à la suite de vos propos » ? Pourquoi faire ? Vous êtes assez grands, non, pour savoir que je ne suis qu’un homme qui a un avis personnel, et que le texte écrit par mes petites mimines est par conséquent le rejeton de MA pensée à MOI. Pourquoi me ferais-je chier à alourdir le propos et à me faire le chantre d’une fausse humilité de centriste en rappelant sans cesse ce qui me semble une évidence ? De la politesse ? Non, selon moi c’est adopter une posture de politiquement correct. « Oh tiens, j’ai des gens qui risquent de m’en vouloir de dire telle ou telle chose, alors je vais bien préciser que c’est ma pensée et que je m’en excuse ». C’est ce que vous voudriez que j’écrive à chaque fois ? Hypocrisie et coup de latte dans l’eau, ce n’est que ça. Pas la peine d’enfoncer des portes ouvertes. Si ce que je dis sonne comme les dires d’une personne qui expose une vérité qui serait universelle, peut-être est-ce, après tout (mais ce n’est que mon opinion, mon humble avis, patati…), parce que je défends mon point de vue avec des exemples assez pertinents, une franchise sévère, et une conviction d’acier, non ? Parce que je suis franc dans mes dires, dans ma pensée, parce que je n’ai pas honte de dire le fond de celle-ci.
On se plaint souvent de la longueur de mes posts. Mais n’est-ce pas plus judicieux que j’explique par A + B pourquoi Ni No Kuni de « Mon point de vue à moi de joueur qui a touché beaucoup de RPG », est un RPG juste bon ‘(allez… voire très bon) mais qui n’atteindra jamais le niveau des plus grands noms du genre ?


Cela étant expliqué (du moins je l’espère),  je vais maintenant aborder ce fameux « goût de pisse » que certains ici ressentent apparemment après avoir lu une de mes critiques. Le fait de se dire, comme l’a écrit Tetsu, et cela après que je descende un jeu : « Heuuu… Mais moi je l’ai aimé ce jeu… ».
Bon. Je ne vais pas réitérer mon explication sur la personnalité assumée de mes posts, et sur le fait qu’il ne s’agit que d’avis et non de sorte d’études qui seraient ainsi des vérités absolues. Je vais plutôt vous demander où j’ai pu impliquer qu’il était mal d’aimer Ni No Kuni, Metal Gear Solid, ou n’importe quel autre jeu ?
Tous les goûts sont dans la nature comme on dit (tiens, une autre expression centriste pour le coup…). Moi aussi j’aime des jeux perclus de défauts. Moi aussi je trouve que certains jeux sont des hits en puissance… alors que je reonnais qu’ils peuvent être moches ou complètement à chier pour d’autres joueurs. Des petits exemples ? Allez :
- God Hand : Jeu moche, caméra souvent aux alouettes, difficulté qui ne plaira pas à tout le monde… mais je m’éclate.
- Hyrule Warriors : décors techniquement à la ramasse pour de la Wii U, répétitivité de l’action, système de combats peu tactique (du moins dans les premiers modes de jeu…)… et pourtant je m’éclate. Des tas de trucs à débloquer, des persos charismatiques et qui se manient un peu différemment.
- Boogerman : jeu de plate-formes archi-classique, redondant… mais voilà j’adore l’ambiance pipi-caca, la jouabilité répond au poil, et je m’amuse… même si je sais que le jeu est moyen.
- The Last Story : jeu ultra dirigiste, moche, facile à en pleurer, avec trop cde cinématiques… mais je me suis éclaté.
Et des exemples comme cela, j’en ai un paquet. Conker’s Bad Fur Day, Kingdom Hearts 2, Mario Kart 8 (je reconnais que c’est un jeu totalement dépassé dans son gameplay et déséquilibré… et pourtant je continue d’y jouer),  Paper Mario Sticker Star… Je pourrais en citer des dizaines !


Alors pourquoi dis-je que je les aime alors que je suis conscient qu’ils sont médiocres (voire mauvais) sur certains aspects ? Tout simplement parce que je tente de faire la dissension entre deux avis : celui que j’ai en tant que joueur qui a eu du plaisir, et celui que j’ai après coup quand je réfléchis un peu plus et que je me forge un avis plus objectif, ce genre d’avis qui, justement, me fait dire à moi-même : « J’ai aimé ce jeu, alors pourquoi est-ce que je n’en suis pas pleinement satisfait ? ».
Et c’est bien là le fond du problème, la chose que certains ici ne comprennent apparemment pas.


Où ai-je dit qu’il était mal d’aimer Ni No Kuni ? Ou ai-je dit qu’il était inacceptable d’aimer Metal Gear Solid ? J’irai même plus loin : ai-je dit à un seul moment que j’aurais, moi-même, détesté parcourir ces jeux ?
C’est bien simple : nulle part. J’ai passé un très bon moment avec Ni No Kuni. En discuter m’a d’ailleurs donné envie de relancer un peu ma partie, pour voir, comme ça… 99h de jeu, quand même. Des graphismes toujours somptueux, là-dessus on est d’accord, et une ambiance léchée. Oui, ça m’a vraiment donné envie de refaire une partie. Serait-ce que j’ai donc aimé le jeu ? Et pour Metal Gear Solid ? Ai-je encore dit quelque part que je n’ai pas aimé le 1 ou le 3 (le 2 je n’ai pas aimé… mais je ne peux pas prendre du plaisir sur tout non plus) ? Niet, encore une fois.
Alors pourquoi est-ce que j’ai critiqué les jeux alors que j’y ai pris du plaisir ? Là encore parce qu’après avoir fini les jeux, après m’être interrogé sur ces derniers, après avoir pesé le pour et le contre, il m’est ressorti, bien que j’ai aimé les finir, qu’ils ne méritaient pas d’être sur les piédestaux qu’ils occupent bien souvent lorsque la presse leur fait allusion.
Oui j’ai aimé les graphismes de Ni No Kuni… mais non les décors ne sont pas originaux (Xenoblade le poutre à ce niveau). Désert, grotte de glace, volcan, marais ténébreux… Déjà vu.
Oui j’ai pris plaisir aux combats… mais finalement on fait toujours la même chose, surtout devant les boss. Et puis l’IA des alliés est pourrie, ils ne répondent pas toujours aux ordres, balancent toutes les magies de soin dès qu’on perd le moindre pet de vie. Ridicule.
Oui je me suis amusé à capturer les monstres… mais leur design est souvent trop dans un style « Pokémon » qui ne colle pas toujours avec le reste du jeu.
Oui j’ai fait toutes les quêtes annexes pour remplir la grille des récompenses, et j’ai aimé débloquer certains trucs… mais on fait toujours la même chose : amener un fragment d’une émotion à untel, ou battre un monstre plus puissant que la normale. Quant à la toute dernière quête annexe, celle où l’on bat un boss secret, où en chie pendant des heures pour arriver là… tout ça pour quoi ? Obtenir un moyen de locomotion permettant d’aller plus vite sur la carte du monde ? Franchement… c’est nul à chier, quoi !
Le système d’évolution des familiers est sympathique… mais certains aspects sont mal calibrés. Il est impossible, quasiment, de maximiser l’affinité d’un familier en une partie complète. Pourquoi, dès lors, créer ce paramètre ? On change de monstres constamment, s’il faut à chaque fois plus de 50 heures pour mettre l’affinité au max, ça ne sert à rien.
Etc etc…
Je pourrais continuer avec la caméra trop rapprochée du dos du héros lors des phases d’exploration empêchant d’admirer les paysages, les noms de certains persos de l’équipe changés dans la traduction française (sans raison aucune) alors que leurs noms originaux sont prononcés lors des dialogues et cinématiques (ce qui fait très bizarre), le monde « réel » qui n’est pas assez développé dans le jeu, la fin totalement bâclée, les sorts que l’on débloque dans le livre d’alchimie mais qui ne servent à rien du tout (juste là pour remplir une page). Ce livre qui, d’ailleurs, était une idée réellement excellente et aurait pu proposer LA vraie originalité du jeu si on l’avait utilisé pour résoudre plein d’énigmes par exemple… mais là encore c’est un gâchis, hormis pour l’immersion dans le monde du jeu.


En somme, voilà ce que je veux dire avec toutes mes critiques. S’il n’est pas mal d’aimer un jeu, en revanche il faut un peu faire la part des choses.
Je veux bien lire « J’aime Metal Gear Solid 2, j’ai passé un très bon moment dessus ». Là, pas de soucis.
Mais si je lis, comme cela a donc été le cas : « tu peux pas placer Suda 51 et Kojima sur le même plan ! Kojima a des défauts mais la série des MGS fait certainement partie des sagas du jv qui font le plus réfléchir si on fait l'effort de se pencher un peu dessus ! », là on quitte tout simplement l’avis purement personnel d’un joueur.
Dire « Metal Gear Solid est une des sagas qui fait le plus réfléchir si on se penche dessus », cela implique deux choses :
1) On quitte le domaine du plaisir de jeu pour rentrer dans celui des prétentions qu’aurait le jeu vidéo en dehors de son simple statut ludique.
2) Par conséquent, on pose là une sorte de vérité objective : Metal Gear Solid est une saga intelligente qui fait « mûrir » l’intellect des joueurs.
Vous voyez le problème ici ? C’est exactement ce que vous me reprochez. On pose ici une sorte de vérité qui serait absolue et incontestable… du moins en apparence !!
Oui, car comme je l’ai expliqué, la règle tacite sur Internet implique que chaque avis écrit est purement personnel. Ah ! Donc  Alto qui dit « Metal Gear Solid est une saga qui fait réfléchir », finalement c’est subjectif ?? Oui, totalement. Sauf que là, elle ne touche pas à une sorte de « goût strictement personnel » du joueur. Je peux dire que j’ai aimé ce jeu de foot alors que je suis certains que d’autres le détesteront. Je peux aussi dire que « Ni No Kuni plaira aux fans de japanime et à ceux qui recherchent un RPG classique, mais que ceux qui recherchent un RPG original et une histoire plus palpitante seront déçus ». Là, on touche le goût du joueur à l’état brut, le truc qui varie d’une personne à l’autre, le machin qui fera aimer le poker à Tante Ursule tandis que Tata Ginette adorera la belote.
En revanche, dire que Metal Gear Solid est une sorte d’ « œuvre » qui nécessite réflexion, un jeu qui fait passer des propos intelligents, un jeu (comme on peut le lire et relire sur tous les forums 15-18 ans) qui démontre une maestria cinématographique ET philosophique de la part de « Kojima le Génie », là on quitte le simple domaine du goût personnel pour atteindre celui des critiques réflexives. Et plus important encore, on quitte le domaine pur et simple du média en question, à savoir ici le jeu vidéo. Cela signifie tout simplement que, là, on quitte la discussion d’une pure affaire de goûts pour aborder une discussion sur l’intelligence des propos, l’intelligence de la mise en scène, l’intelligence de la trame scénaristique. Il ne s’agit plus seulement d’une affaire de goûts totalement subjectifs mais d’une sorte « d’appel au débat» : faut-il dire que Metal Gear Solid est une grande oeuvre pour tous les aspects précités ?
Et là, oui, contrairement à la simple question de goût « J’ai aimé, j’ai pas aimé », il faut bien replacer le jeu dans le contexte qu’on lui appose. Puisqu’Alto veut donc impliquer que le jeu est une « saga intelligente qui fait réfléchir »… je me demande donc très logiquement : pourquoi ???
Oui, pourquoi MGS serait-il intelligent quand, et cela en quittant le média du jeu vidéo (ce qui est permis dans le débat puisque là on aborde l’intelligence d’une histoire avec son scénario, ses propos, sa mise en scène, etc…), on peut trouver bien plus « intelligent » ? Dans les livres, dans les traités philosophiques, dans le cinéma, dans l’Histoire, dans les sciences même.
Oui mais voilà, MGS est un jeu vidéo, et je vais là revenir sur ce que j’avais tenté d’expliquer dans mes posts précédents…


Le jeu vidéo est un média ludique. AVANT TOUTE CHOSE ! Il ne faut pas aller chercher plus loin : le jeu vidéo procure du plaisir avant de procurer de l’éducation. Et cela même si certains jeux vidéo peuvent tenter de faire « un peu plus » et essayer de faire passer un message, une idée, ou d’exposer artistiquement certaines idées.
Soyons francs. Qui joue le plus aux jeux vidéo ? Réponse : les enfants, et les adolescents (ou jeunes adultes). Croyez-vous vraiment que les jeunes aiment le jeu vidéo parce qu’il serait « intelligent », parce qu’il serait « artistique » ? Et croyez-vous, en toute sincérité, qu’ils ont l’expérience nécessaire pour juger de la valeur intellectuelle de certains propos ? Oui mais voilà, les jeunes ne veulent plus qu’on dise d’eux qu’ils « jouent » aux jeux vidéo. Ca fait immature, c’est déplaisant, c’est même un peu insultant. Non, maintenant, quand ils jouent, ils parlent « d’expérience » (combien de fois peut-on lire « J’ai joué à *****, ça a été une expérience fantastique » ?). Plus aucun jeune joueur ne dira « Je me suis éclaté comme une bête » ou « Je me suis amusé à fond ». Non, ils diront « The Last of Us est vraiment un chef d’œuvre dans la mise en scène, le scénario est formidable ». Tout ça pour se mousser un peu, pour « justifier » le média du jeu vidéo, pour lui donner des valeurs un peu plus « élevées » et dire à la face du monde autre chose que « J’ai joué à Tomb Raider parce que j’avais envie de m’amuser et passer un bon moment ».
Et cela, les éditeurs en sont non seulement conscients… mais jouent aussi énormément là-dessus. Grâce à la pub, mais surtout grâce aux journalistes qui, manipulés (et pour la plupart maintenant issus de cette génération de joueurs qui « se cherchent » ou « se sont cherchés »), vont involontairement nourrir ce besoin de faire du jeu vidéo un média qui soit « intelligent », « artistique »… quand tout ce qu’on fait dans 90% des cas est de simplement jouer à un jeu sur un scénar bateau avec des objectifs lambdas. Les plus grandes arnaques étant sans doute ces jeux conceptuels qui se permettent de foutre des trucs un peu passe-partout mais jolis genre du sable doré avec 2-3 sons de flûte (Journey), ou des crayonnés pastels avec 2 rimes de clodo dans les dialogues (Child of Light). Les journalistes qui ont besoin de justifier la valeur intellectuelle de leur travail applaudissent. Les jeunes joueurs qui ont besoin de justifier la valeur intellectuelle de leur « hobby » applaudissent………. Mais ont-ils pris le soin de comparer, réellement, la puissance intellectuelle des jeux en question d’un point de vue extérieur au média du jeu vidéo ?
J’en reviens à  la saga Metal Gear Solid: c’est bien beau de dire qu’elle fait réfléchir, que Kojima est un génie, tout ça… En se plaçant uniquement dans le contexte du jeu vidéo qui, à 90%, n’a bien souvent qu’un but ludique, pourquoi pas ? C’est envisageable de penser que MGS est un parangon de la philosophie, que Kojima est un dieu du cinéma… mais cela uniquement si l’on ne considère QUE le média du jeu vidéo.
Si l’on parle d’intelligence des propos dans Metal Gear Solid, n’est-il pas obligatoire de se renseigner un peu sur ce qui se fait en dehors du jeu vidéo pour voir si oui ou non Kojima est objectivement un génie, ou s’il n’en est un que parce que la plupart des joueurs de jeux vidéo sont trop jeunes pour être assez instruits, et sont donc facilement impressionnables ? Si l’on ose avancer que MGS présente un discours philosophique poussé, n’est-ce pas la première chose à faire que d’aller lire ce qu’il se fait un peu « ailleurs », dans les livres par exemple ? Si l’on parle de mise en scène dynamique, de scénario recherché, est-ce que cela n’implique pas d’aller regarder quelques films de grands réalisateurs pour comparer ?
Ah… Mais on me dit que c’est chiant, effectivement ! Oui, Emile Zola peut être gonflant. Oui, les films d’Hitchcock ont vieilli. Oui, lire du Descartes est assommant, compliqué, et doit nécessiter tout le recours à notre matière grise. Et donc on ne le fait pas, bien souvent. C’est compréhensible, après tout. Mais pourquoi, dans ce cas, joue-t-on à Metal Gear Solid 2, « œuvre philosophique », si la philo est si chiante ? Réponse : parce que c’est un jeu et qu’on veut s’amuser ! Et on pourra sortir des tonnes d’arguments comme quoi « C’est de l’art », « c’est pour réfléchir », « c’est pour m’instruire », ça n’y changera rien. On joue aux jeux vidéo… parce que c’est amusant. Si on veut causer philo, si on veut AFFIRMER que Metal Gear Solid 2 est philosophique, c’est un peu présomptueux et complètement casse-gueule de le faire si on ne prend pas la peine d’aller avant cela consulter des œuvres un peu plus sérieuses qui, elles, auront pour SEUL ET UNIQUE BUT d’instruire le lecteur, et non de l’amuser.


Pour recaler un peu le débat, j’en reviens encore une fois à Alto qui m’affirme donc que Metal Gear Solid est une saga qui fait réfléchir.
Vous noterez qu’il ne porte aucun jugement sur le plaisir ludique du jeu lui-même. Non. « Metal Gear Solid est intelligent », c’est comme ça qu’on pourrait interpréter la phrase.
Moi, du haut de mon moi personnel et bien à moi, je ne suis pas d’accord. Je le dis, je le démontre par des arguments. Parce que j’ai un peu de bouteille dans la vie, parce que j’ai vu des choses (comme tout un chacun), parce que je peux COMPARER Metal Gear et ses propos avec énormément de trucs. Pas forcément des trucs d’élitiste intello, mais parfois des choses simples de la vie. Des choses parfois toute cons. Toute cons… comme justement ces discours à deux balles pseudo-philosophiques qu’on aime à tenir lorsqu’on est ado. Ou comme ces films qu’on adorait étant jeunes mais qu’on remarque, une fois plus vieux, bourrés de plans clichés et d’incohérences scénaristiques.
Tiens, Terminator 2 est le bon exemple. Le scénar plan-plan du robot qui développe une simili-conscience, qui devient « plus humain que certains humains ». Et les plans « bad ass » du T-1000, les gros flingues, les lunettes de soleil hyper-classes, tout ça… Quand on a 12 ans, ça te déchire grave la gueule et tu ne vois que les bons côtés du film. Comme t’as pas vu grand-chose d’autre dans la vie, le message véhiculé dans le film te semble grandiose, émouvant, tout ça… Et puis un jour tu grandis, tu vois plein d’autres choses, tu rencontres plein de personnes qui ont des points de vue différents… et d’un coup Terminator 2 te semble être juste un banal film d’action à l’américaine. Et pourtant, cela ne m’empêche pas de toujours adorer Terminator 2. Mais je le prends pour ce qu’il est : un bon film défouloir, un peu lourdingue, un peu cliché (beaucoup en fait…), qui n’apporte aucun message très mûr ou grandement réfléchi… mais qui reste sacrément plaisant à regarder.
Hé bien pour Ni No Kuni ou Metal Gear Solid, c’est exactement pareil. Il n’est pas incompatible d’aimer le jeu tout en notant ses défauts, tout en notant que les valeurs « intellectuelles » (ou tout ce que vous voulez) sont basiques et peu recherchées.  
Qu’on dise « MGS est une saga qui a fait évoluer le jeu vidéo en axant le gameplay sur l’infiltration et en développant l’aspect cinématographique d’un jeu vidéo », oui je suis d’accord. On reste dans le média du jeu vidéo, c’est de la vérité quasi-inattaquable.
Qu’on dise « Il procure une réflexion très intelligente sur patati patata », c’est quitter le média du jeu vidéo pour discourir sur des valeurs autres… et là il vaut donc mieux être sûr de quoi on parle, et d’avoir assez d’éléments de comparaison extérieurs pour avancer une telle « vérité ».
Je n'ai pas été d'accord avec l'affirmation d'Alto, et je l'ai dit. Pour moi, si on compare Metal Gear Solid à tout ce qui se fait "ailleurs" (pas seulement dans le jeu vidéo), on se rend compte que le message philosophique véhiculé est basique et blindé de lapalissades, que le scénario est inutilement compliqué pour tenter de se rendre intelligent, et que l'histoire comme la mise en scène est percluse de clichés.

Voilà. J’ai encore pondu un bon gros pavé, je ne sais même pas si certains me liront jusqu’au bout. Je digresse pas mal, c’est un peu indigeste, et je me répète quelquefois (il est tard). J’espère quand même que j’aurais éclairé le monde sur ma façon de voir les choses..
Encore quelques petites choses cela dit. Bizarrement, quand je critique des jeux en ayant le même avis que la plupart des membres du forum, on ne vient pas me dire "Tu critiques tout et n’importe quoi, tes avis ont un arrière-goût de pisse". J’ai critiqué le nouveau Tomb Raider, la plupart ont été d’accord avec moi, j’ai été tranquille. J’ai critiqué The Last of Us, je n’ai pas été ennuyé puisque tout le monde a été d’accord sur les défauts que j’avais relevés. J’ai critiqué Mario Kart 8, là encore personne n’est venu s’opposer à moi (et Dieu sait que je lui ai trouvé des défauts). Mais quand je touche à des jeux que certains adorent, bizarrement je deviens le grand méchant loup. Je critique GTA5 ou Ni No Kuni ? Bouuuh, certains ne semblent pas pouvoir supporter ça et mes critiques deviennent, bizarrement, le fruit d’un gars qui « se la pète un peu trop élitiste », qui « est sur un piédestal littéraire », ou qui « va contre tout ce qui est mainstream » (pour reprendre les dire de Giovanni).
Alors, finalement, c’est bien beau de dire que je sonne parfois comme quelqu’un dont les dires semblent vouloir sonner comme une « vérité inébranlable », ce qui ferait de moi un orgueilleux. Mais étrangement, vous ne le dites que lorsque l’avis que je laisse ne vous arrange pas. Suis-je donc vaniteux à chacun de mes posts, ou uniquement quand ce que je dis va à l’encontre de vos propres opinions ? Avouez que finalement vous n’êtes peut-être pas tout blancs dans l’affaire.



Bon, sans rancune j’espère. J’aime bien le forum et beaucoup de personnes ici. D’ailleurs si je ne l’aimais pas, je ne vois pas pourquoi je viendrai aussi souvent poster ici. Je voulais quand même mettre les points sur les i pour justifier la valeur de mes propos dans mes derniers messages, et pour répondre aux petites attaques dont j’ai été le sujet.